materia photo olivier placet

Olivier Placet

“Materia” exposition de photographies

prolongée jusqu’au 7 novembre 2019 sur rendez-vous 

Galerie B. @VillaViolet    115 rue Saint Dominique 75007 Paris

Pour toute visite

Appeler Bernard Garnier de Labareyre au 06 09 31 25 14 ou par mail à bernard@bgdl.fr

jusqu’au 1er septembre 2019, visites sur RDV
et organisation d’afterworks et soirées spéciales « entreprises» sur demande

Olivier Placet

On pourrait dire qu’Olivier Placet est aussi économe de mots dans son langage que sobre dans son écriture photographique. Qu’il s’agisse de paysages, de nature ou d’objets, son œil se déplace avec une précision chirurgicale jusqu’à capter l’angle, la lumière et les combinaisons de lignes, de fuyantes qui lui apparaissent comme une évidence. Dialogue tressé au fil du temps entre son travail de studio professionnel pour des marques et les incursions poétiques personnelles dans différents champs visuels.

Constante est sa recherche de l’épure, de l’instantané mythique qui saisirait l’essence poétique, vitale, des lieux et des choses. Alors qu’il fait œuvre de maîtrise et de calcul minutieux, Olivier Placet sait exactement quoi faire et quand le faire pour obtenir le résultat qu’il veut, tout en désirant secrètement l’accident, l’instant qui échappe. C’est au coeur de cette contradiction que son œuvre prend forme entre art de commande et affirmation de liberté. C’est dans cette tension entre rêve et pratique que l’artiste émerge du champ de la technique pure.

Dans ses clichés, grand est le respect de la simplicité parfaite de certaines formes plastiques.  Avec ses objectifs, Olivier Placet s’approche au plus près de la texture, entre dans la structure de la matière qu’il transcende essentiellement par la lumière. Une lumière environnante et souvent traversante. Son invention est de laisser se déployer le mystère des fibres qui deviennent autant de compositions abstraites parfaitement organisées par la biologie ou la mécanique.

Crèmes, fibres, tissages, transparences, volutes et froissages, plis et nervures sont pour lui une constellation de sujets inspirant une extrapolation formelle. Autant de constructions qu’il sublime et fige dans un espace sans dimension. Le noir profond ou le blanc. Le vide. Pas de décorations ajoutées. Le sujet et seulement le sujet.

Comme il le dit lui-même « je pars de rien et à partir de ça, je créée une image… Je ne supporte pas qu’on me cantonne dans un domaine ». Ainsi se déploient ses villes portuaires, mélancoliques et méditerranéennes, qui résonnent avec son âme de toulonnais, ses variations sur des branchages à la géométrie fractale, ses bicyclettes aventurières starisées comme des mannequins… Autant de pistes à parcourir pour Olivier, photographe farouchement indépendant, toujours en quête discrète de perfection à travers le temps et l’espace.